SPIRONOLACTONE

SPIRONOLACTONE

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 27/11/2000
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Pharmaco-Dépendance
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Voies d’administration
  • Posologie & mode d’administration
  • Pharmaco-Cinétique
  • Bibliographie
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Formule Chimique :
    (ACETYLTHIO-7ALPHA OXO-3 ANDROSTENE-4)-17BETA-SPIRO-2′(OXO-5′ TETRAHYDROFURANE).ACETHYLTHIO-7ALPHA OXO-3 17ALPHA-PREGNENE-4 CARBOLACTONE-21(17)

    Ensemble des dénominations

    BAN : SPIRONOLACTONE

    CAS : 52-01-7

    DCF : SPIRONOLACTONE

    DCIR : SPIRONOLACTONE

    autre dénomination : SPIROLACTONE

    bordereau : 247

    code expérimentation : SC-9420

    dci : spironolactone

    rINN : SPIRONOLACTONE

    Classes Chimiques


    Regime : liste II

    1. DIURETIQUE (principale certaine)
    2. DIURETIQUE DU SODIUM (principale certaine)
    3. DIURETIQUE EPARGNEUR DE POTASSIUM (principale certaine)
    4. ALCALINISANT URINAIRE (principale certaine)
    5. ANTIALDOSTERONE (principale certaine)
    6. ANTIHYPERTENSEUR (principale certaine)
    7. ANTIANDROGENIQUE (principale certaine)
    8. INOTROPE POSITIF (secondaire certaine)
      – Am Heart J 1975;89:493.

    Mécanismes d’action

    1. principal
      *Antagoniste compétitif de l’aldostérone par fixation sur le site de liaison des minéralocorticoïdes.
      * Action sur le tubule distal dépendant du taux sanguin d’aldostérone et de la concentration en sodium au niveau du tubule distal.
      *Inhibition de la réabsorption du sodium et diminution de l’élimination du potassium, des ions H+ et du calcium.
      Stimulation du système rénine angiotensine aldosterone, liée à la déplétion sodique.
      Augmente la synthèse de la prostaglandine E2 et réduit la formation de thromboxane A2.
      – Prost Leuko Med 1986;24:103-109.
      L’effet favorable dans l’insuffisance cardiaque sévère pourrait être due à une réduction de la fibrose cardiaque et vasculaire par le blocage des effets de l’aldostérone sur la formation du collagène.
    2. secondaire
      Action anti androgénique par blocage de la synthèse de la 17- OH- testostérone, et augmentation du taux de progestérone.
      Action probable sur les cellules de Leydig et celles du cortex surrénal.
      – J Urology 1978;119:375.
      Action inotrope positive liée à des modifications du potassium cardiaque.
      Inducteur enzymatique au niveau des microsomes hépatiques.
      Peu ou pas d’élévation de l’acide urique sanguin et peu d’intolérance aux hydrates de carbone.

    1. DIURETIQUE (principal)
    2. ANTIALDOSTERONE (principal)
    3. DIURETIQUE EPARGNEUR DE POTASSIUM (principal)
    4. ANTIHYPERTENSEUR (principal)

    1. OEDEME AVEC HYPERALDOSTERONISME SECONDAIRE (principale)
      Indication élective.
    2. INSUFFISANCE CARDIAQUE CONGESTIVE (principale)
      Réduit la morbidité et la mortalité (réduction de 30% de la mortalité à 2 ans). Etude randomisée de plus de 1600 patients traités en même temps par le traitement standard :
      – N Engl J Med 1999;341:709-717.
      Une amélioration de la fonction endothéliale par augmentation de l’activité du NO ainsi qu’une réduction de la conversion d’angiotensine I en angiotensine II pourrait contribuer à une réduction de la mortalité chez les insuffisants cardiaques :
      – Circulation 2000;101:594-597.
      Réduirait la mortalité, la fréquence des complications et la gêne fonctionnelle :
      – Prescrire 2000;20:370-371.
    3. OEDEME DES CIRRHOSES (principale)
    4. OEDEME RENAL (principale)
    5. HYPERTENSION ARTERIELLE (principale)
    6. HYPERALDOSTERONISME PRIMAIRE (principale)
      Diagnostic et traitement.
    7. COEUR PULMONAIRE CHRONIQUE (secondaire)
      En cas d’alcalose métabolique, peut être associée à l’acetazolamide.
    8. SYNDROME DE STEIN-LEVENTHAL (à confirmer)
      Ann. Intern. Med. 1978, 89 : 644.
    9. HIRSUTISME (secondaire)
      Pour une meilleure tolérance dans cette indication, et éviter les métrorragies qui surviennent dans 68% des cas, les auteurs préconisent 50 mg 2 fois par jour:
      – Intern J of Dermatol 1989;28:23-24.
      – Inpharma 1989;13:N686.
    10. ACNE (à confirmer)
      100 à 200mg par jour par voie orale :
      – Br J Dermatol 1984;111:209.
      La spironolactone à faibles doses, seule ou en association pendant plus de 2 mois, entraînerait la guérison dans 33% des cas et une amélioration dans les autres. Essai ouvert chez 73 femmes :
      – J Am Acad Dermatol 2000;43:498-502.
    11. ASCITE (à confirmer)
      Notamment au cours des cirrhoses
      Essai randomisé positif :
      – J Hepatol 1997;26:614-620.
    12. ASCITE NEOPLASIQUE (à confirmer)
      – Br J Surg 1982;69:441-442.
    13. PUBERTE PRECOCE (à confirmer)
      Chez le garçon:
      – N Engl J Med 1989;320:496-502.

    1. ASTHENIE (CERTAIN RARE)
    2. CRAMPE (CERTAIN RARE)
    3. HYPOTENSION ARTERIELLE (CERTAIN RARE)
    4. HYPOTENSION ORTHOSTATIQUE (CERTAIN RARE)
    5. ERYTHEME (CERTAIN TRES RARE)
    6. ANOREXIE (CERTAIN RARE)
    7. NAUSEE (CERTAIN RARE)
    8. VOMISSEMENT (CERTAIN RARE)
    9. DIARRHEE (CERTAIN RARE)
    10. DOULEUR EPIGASTRIQUE (CERTAIN RARE)
    11. INSUFFISANCE RENALE FONCTIONNELLE (CERTAIN RARE)
      Lié à l’hypovolémie, elle régresse à l’arrêt du traitement.
    12. UREE SANGUINE(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
      Modérée, elle est réversible à l’arrêt du traitement.
    13. CREATININEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
      Modérée et réverble à l’arrêt du traitement.
    14. INSUFFISANCE RENALE(AGGRAVATION) (CERTAIN RARE)
    15. KALIEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      DIABETE
      INSUFFISANCE RENALE
    16. HYPONATREMIE DE DEPLETION (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      DENUTRITION
      FORTES DOSES
      REGIME DESODE STRICT
      SUJET AGE
    17. HYPONATREMIE DE DILUTION (CERTAIN RARE)
    18. DESHYDRATATION EXTRACELLULAIRE (CERTAIN RARE)
    19. ACIDOSE METABOLIQUE (CERTAIN RARE)
      Modérée.
    20. ACIDOSE HYPERCHLOREMIQUE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      CIRRHOSE
    21. SOMNOLENCE (CERTAIN RARE)
    22. VERTIGE (CERTAIN RARE)
    23. CEPHALEE (CERTAIN RARE)
    24. CONFUSION MENTALE (CERTAIN TRES RARE)
      En cas de troubles métaboliques sévères.
    25. GYNECOMASTIE (CERTAIN FREQUENT)
      Due aux propriétés anti-androgéniques de la spironolactone. Réversible à l’arrêt du traitement :
      – Kidney Int 1988;Suppl26:S14-S17.
      Autres publications :
      – Pharmacotherapy 1993;13:37-45.
      – Drug Saf 1993;8:414-426.
      Le traitement par tamoxifène a été efficace et bien toléré chez 16 hommes cirrhotiques atteints de gynécomastie douloureuse due à la spironolactone. Etude randomisée en cross-over :
      – Am J Gastroenterol 2000;95:1051-1055.
    26. HIRSUTISME (CERTAIN RARE)
      Meilleure tolérance lorsque la posologie est de 50 mg deux fois par jour :
      – Int J Dermatol 1989;28:23-24.
      – Inpharma 1989;686.
    27. METRORRAGIE (CERTAIN FREQUENT)
      Dans 68% des cas, en particulier pour des posologies de 100 mg deux fois par jour :
      – Int J Dermatol 1989;28:23-24.
      – Inpharma 1989;13,686.
    28. AMENORRHEE (CERTAIN RARE)
      Trois cas au cours d’un traitement chronique :
      – J Ped 1992;121:141-143.
    29. MASTODYNIE (CERTAIN RARE)
    30. IMPUISSANCE (CERTAIN RARE)
      Réversible. Du fait de ses propriétés anti-androgéniques.
      Chez 4% à 30% des sujets :
      – Drug Saf 1993;8:414-426.
    31. LIBIDO(DIMINUTION) (CERTAIN RARE)
      – Drug Saf 1993;8:414-426.
    32. LICHEN PLAN (A CONFIRMER )
      – JAMA 1978;240,11:1138.
      Un cas rapporté :
      – Pharmacotherapy 1994;14561-571.
    33. HEPATITE MIXTE (A CONFIRMER )
      Un cas décrit :
      – Ann Intern Med 1981;95:708.
      Un cas décrit après sept semaines de traitement :
      – JAMA 1995;273:376-377.
    34. ULCERATION GASTRIQUE (A CONFIRMER )
      Un cas :
      – Lancet 1977;26:481.
    35. AGRANULOCYTOSE (CERTAIN )
      – Br Med J 1984;289:731.
      Un cas :
      – Drug Intell Clin Pharm 1987;21:974-975.
      Un cas après 8 jours de traitement chez un sujet âgé :
      – Med J Aust 1993;159:6-20.
      Un nouveau cas :
      – Ann Pharmacother 1997;31:582-585.
    36. EOSINOPHILIE (A CONFIRMER )
      Deux cas :
      – Lancet 1986;1:919-920.

    1. NON

    1. SPORTIFS
      Substance interdite :
      – Journal Officiel du 7 Mars 2000.
    2. GROSSESSE
    3. DIABETE
    4. CIRRHOSE
    5. INSUFFISANCE HEPATOCELLULAIRE SEVERE
    6. SUJET AGE
    7. INSUFFISANCE RENALE
      Risque d’aggravation et d’hyperkaliémie.

    1. INSUFFISANCE RENALE SEVERE
    2. HYPERKALIEMIE
    3. HYPONATREMIE SEVERE
    4. ACIDOSE METABOLIQUE
    5. ALLAITEMENT
    6. INSUFFISANCE SURRENALE

    Voies d’administration

    – 1 – ORALE

    Posologie et mode d’administration

    Dose usuelle par voie orale
    – Dans l’hypertension artérielle:
    Cent à deux cents milligrammes par jour.
    – Dans l’hyperaldostéronisme primaire:
    Trois à quatre cents milligrammes par jour.
    – Dans la décompensation oedemato-ascitique:
    Trois à quatre cents
    milligrammes par jour en dose d’attaaque, puis cent à deux cents milligrammes par jour en dose d’entretien.
    Les doses seront adaptées en fonction de la réponse de chaque patient.
    Surveillance du traitement:
    Surveiller le poids, la diurèse, la tension
    artérielle couché et debout, les ionogrammes sanguins et urinaires.

    Pharmaco-Cinétique

    – 1 –
    DEMI VIE
    25
    heure(s)

    – 2 –
    ELIMINATION
    voie rénale

    – 3 –
    ELIMINATION
    voie biliaire

    – 4 –
    REPARTITION
    lait

    Absorption
    Résorption rapide et incomplète par le tube digestif, 60 à 70% de la dose administrée.
    L’effet débute 2 jours après la prise orale, est maximum au 3ème jour, persiste jusqu’au 4ème jour.
    L’action se prolonge 2 à 3 jours après l’arrêt du traitement.

    Répartition
    Fixation aux protéines plasmatiques: 98%.
    La diffusion plasmatique et tissulaire est peu importante, sous forme de canrénone.
    Passe la barrière placentaire.
    Passe dans le lait à des doses de 0,2% de la dose administrée.

    Demi-Vie
    25 heures.
    Entre 20 et 30 heures pour la spironolactone.
    De 13 à 17 heures pour la canrénone.
    La demi-vie est augmentée s’il existe une insuffisance hépatique.

    Métabolisme
    Hépatique: principalement en canrénone et bêta-OH-thiomethyl dérivé.
    Transformation très rapide.

    Elimination
    Voie rénale:
    Sous forme de métabolites: 31% de la dose pise per os est éliminée en 5 jours sous forme libre.
    Voie biliaire:
    Sous forme de métabolites: 22% de la dose prise per os , sous forme libre.

    Bibliographie

    – Presse Med 1970;78:705 ET 945.
    – Handbook of Experimental Pharmacology 1969:24.
    – Rev de Med 1978;19,1-2:21.
    – J Clin Pharmacol 1989;29:342-347 (PHARMACOCINETIQUE).

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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