ESTROGENES NATURELS SULFOCONJUGUES

ESTROGENES NATURELS SULFOCONJUGUES

Introduction dans BIAM : 18/2/1992
Dernière mise à jour : 12/10/2000
Etat : validée

  • Identification de la substance
  • Propriétés Pharmacologiques
  • Mécanismes d’action
  • Effets Recherchés
  • Indications thérapeutiques
  • Effets secondaires
  • Précautions d’emploi
  • Contre-Indications
  • Posologie & mode d’administration
  • Spécialités contenant la substance

    Identification de la substance

    Ensemble des dénominations

    autre dénomination : ESTROGENES CONJUGUES

    autre dénomination : ESTROGENES CONJUGUES PURIFIES

    autre dénomination : ESTROGENES NATURELS SULFOCONJUGUES EQUINS

    autre dénomination : ESTROGENES SULFOCONJUGUES

    autre dénomination : OESTROGENES NATURELS SULFOCONJUGUES

    autre dénomination : OESTROGENES NATURELS SULFOCONJUGUES EQUINS SOLUBLES

    autre dénomination : OESTROGENES NATURELS SULFONCONJUGUES EQUINS

    bordereau : 2712

    sel ou dérivé : ESTRONE

    sel ou dérivé : ESTRONE SULFATE MONOSODIQUE

    Classes Chimiques

    1. ESTROGENE (principale certaine)
    2. ANTIGONADOTROPE (principale certaine)
      A FORTES DOSES.
    3. INHIBITEUR DE L’OVULATION (principale certaine)
      A FORTES DOSES.

    Mécanismes d’action

    1. principal
      Possèdent une activité identique aux estrogènes endogènes; agissent au niveau des réepteurs intracellulaires et provoquent la synthèse de protéines spécifiques.

    1. OESTROGENIQUE (principal)
    2. ANTIGONADOTROPE (principal)
    3. HEMOSTATIQUE (principal)

    1. CARENCE EN ESTROGENES (principale)
    2. TROUBLE DE LA MENOPAUSE (principale)
      Naturelle ou chirurgicale.
      Correction des troubles vasomoteurs, des troubles trophiques cutanéo-muqueux et génito-urinaires, prévention de l’ostéoporose.
    3. ATROPHIE VAGINALE (principale)
      Atrophie vaginale post-ménopausique..
    4. OSTEOPOROSE(PREVENTION) (principale)
      Ostéoporose post-ménopausique.
    5. OSTEOPOROSE POST-MENOPAUSIQUE (principale)
      Leur efficacité au bout de 6 mois serait supérieure à celle des estrogènes natures sulfoconjugués:
      – J Clin Endocrinol Metab 2000;85:2197-2202
    6. BOUFFEE DE CHALEUR DE LA MENOPAUSE (principale)
    7. AMENORRHEE PRIMAIRE (principale)
      Par insuffisance ovarienne ou hypothalamo-hypophysaire.
    8. AMENORRHEE SECONDAIRE (principale)
      Par insuffisance estrogénique.
      Cycle artificiel, en association avec un progestatif.
    9. STERILITE (principale)
      Par insuffisance de la glaire cervicale.
    10. HEMORRAGIE (principale)
      Chez les insuffisants rénaux, traitement notamment des hémorragies digestives:
      -Amer J Med1990;89:436-440
    11. CANCER DE LA PROSTATE (secondaire)
      Traitement palliatif.
    12. ACNE (secondaire)
    13. CANCER DU SEIN METASTASE (information négative)
      L’adjonction d’estrogène naturel au traitement par l’acétate de mégestrol n’améliorerait pas la survie (essai randomisé négatif) :
      – Cancer 1996;77:483-489.
    14. MALADIE D’ALZHEIMER (information négative)
      Pas d’effet favorable à court terme :
      – Neurology 2000;54:295-301.
      Seraient inactifs à la dose de 1,25 mg/jour chez des femmes traitées pendant 12 semaines. Etude contrôlée sur 50 patientes :
      – Neurology 2000;54:2061-2066.

    1. POIDS(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
      Lié à la rétention hydrosodée.
    2. OEDEME (CERTAIN RARE)
      Lié à la rétention hydrosodée.
    3. ACCIDENT THROMBOEMBOLIQUE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      DIABETE
      OBESITE
      TABAGISME
      VOIE ORALE
      FORTES DOSES
      HYPERLIPIDEMIE
      HYPERTENSION ARTERIELLE
      ANTECEDENTS VASCULAIRES FAMILIAUX

      A type d’infarctus du myocarde, d’accidents vasculaires cérébraux, d’embolie pulmonaire et de thrombophlébite. Ils seraient favorisés par l’administration orale et les fortes doses.

    4. INFARCTUS DU MYOCARDE(AGGRAVATION) (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      VOIE ORALE
      FORTES DOSES

      L’utilisation de fortes doses (5 milligrammes par jour) a montré une augmentation de la fréquence des récidives et des complications d’infarctus du myocarde :
      – JAMA 1970;214:13O3-1313.
      – JAMA 1973;226:656-657.

    5. EMBOLIE PULMONAIRE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      FORTES DOSES

      Condition(s) Favorisante(s) :
      VOIE ORALE

    6. PHLEBITE (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      VOIE ORALE
      FORTES DOSES

      Serait favorisée par l’administration orale et les fortes doses chez les sujets à risque.
      A forte dose les estrogènes naturels augmenteraient le risque de récidive d’infarctus du myocarde.
      Référence :
      – JAMA 1973;226:652-657.

    7. HYPERTENSION ARTERIELLE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      VOIE ORALE

      Par modification du système rénine-angiotensine.
      Réversible à l’arrêt du traitement :
      – Ann Intern Med 1971;74:13-21.

    8. INSUFFISANCE VEINEUSE(AGGRAVATION) (CERTAIN RARE)
    9. ERUPTION CUTANEE (CERTAIN TRES RARE)
    10. CHLOASMA (CERTAIN TRES RARE)
    11. PORPHYRIE CUTANEE(AGGRAVATION) (CERTAIN TRES RARE)
    12. NAUSEE (CERTAIN FREQUENT)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      DEBUT DE TRAITEMENT
      FORTES DOSES
    13. VOMISSEMENT (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      DEBUT DE TRAITEMENT
      FORTES DOSES
    14. DIARRHEE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
    15. MASTODYNIE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES

      Signe un déséquilibre oestroprogestatif et nécessite une adaptation de la posologie.

    16. MASTOPATHIE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      MONOTHERAPIE PROLONGEE

      Bénigne mais nécessite l’arrêt du traitement.

    17. TROUBLE MENSTRUEL (CERTAIN FREQUENT)
      A type de spotting et de métrorragies en rapport avec l’hyperplasie de l’endomètre. Ils signent un déséquilibre oestroprogestatif ou une posologie excessive.
    18. SPOTTING (CERTAIN FREQUENT)
    19. METRORRAGIE (CERTAIN RARE)
    20. HYPERPLASIE DE L’ENDOMETRE (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      MONOTHERAPIE PROLONGEE
      SURDOSAGE
    21. CANCER DE L’ENDOMETRE (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      FORTES DOSES
      MONOTHERAPIE PROLONGEE

      – N Engl J Med 1979;300:9-13.

    22. CANCER DU SEIN (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      MONOTHERAPIE PROLONGEE

      Condition(s) Favorisante(s) :
      MASTOPATHIE BENIGNE

      – JAMA 1980;243:1635-1639.

    23. HYPERCOAGULABILITE (CERTAIN TRES RARE)
      – Obstet Gynecol 1977;49:314.
    24. FACTEURS DE LA COAGULATION(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
      En particulier : facteurs 7 et 10.
      – Br Med J 1977;1:935.
    25. ANTITHROMBINE III(DIMINUTION) (CERTAIN TRES RARE)
      Effet controversé :
      – Obstet Gynecol 1977;49:314.
      – J Reprod Med 1976;16:87-90.
    26. ICTERE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Exclusive(s) :
      FORTES DOSES
      ICTERE GRAVIDIQUE(ANTECEDENT)
      VOIE ORALE
    27. HEPATITE CHOLESTATIQUE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
      ICTERE GRAVIDIQUE(ANTECEDENT)
      VOIE ORALE
    28. BILIRUBINEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
      VOIE ORALE
    29. BSP(RETENTION) (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
      VOIE ORALE
    30. PHOSPHATASES ALCALINES(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
      VOIE ORALE
    31. LIPIDEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      VOIE ORALE

      Hypertriglycéridémie le plus souvent modérée :
      – JAMA 1974;227:522.

    32. GLYCEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN TRES RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      VOIE ORALE
      FORTES DOSES

      La plus souvent modérée.
      Aggravation ou révélation d’un diabète latent :
      – Am J Obstet Gynecol 1972;107:378-392.
      – S Afr Med J 1974;48:2599-26O3.

    33. CALCEMIE(AUGMENTATION) (CERTAIN )
      Condition(s) Exclusive(s) :
      METASTASES OSSEUSES

      Risque de potentialisation de l’hypercalcémie lors du traitement de cancers de la prostate métastasés.

    34. PORPHYRIE AIGUE INTERMITTENTE(AGGRAVATION) (CERTAIN TRES RARE)
    35. CEPHALEE (CERTAIN RARE)
      Elles peuvent parfois, lorsqu’elles sont intenses et tenaces, annoncer un accident vasculaire cérébral.
    36. IRRITABILITE (CERTAIN RARE)
    37. DEPRESSION (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      ANTECEDENTS DE DEPRESSION
    38. VERTIGE (CERTAIN RARE)
    39. COMITIALITE(AGGRAVATION) (CERTAIN RARE)
    40. TROUBLE DE LA VISION (CERTAIN TRES RARE)
      A type d’hémianopsie, de diplopie ou de paralysie oculomotrice, ils peuvent être révélateurs d’accidents ischémiques cérébraux transitoires et imposent l’arrêt du traitement.
    41. LIBIDO(DIMINUTION) (CERTAIN RARE)
    42. GYNECOMASTIE (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
      TRAITEMENT PROLONGE
    43. IMPUISSANCE (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
      TRAITEMENT PROLONGE
    44. ATROPHIE TESTICULAIRE (CERTAIN )
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
      TRAITEMENT PROLONGE
    45. AZOOSPERMIE (CERTAIN RARE)
      Condition(s) Favorisante(s) :
      FORTES DOSES
      TRAITEMENT PROLONGE

      D’origine centrale par inhibition des gonadotrophines.

    46. LITHIASE BILIAIRE (A CONFIRMER )
      Effet controversé selon les auteurs :
      – Lancet 1979;1:1399-1404.
      – Lancet 1982;2:957-959.
    47. HYPERPLASIE NODULAIRE FOCALE DU FOIE (A CONFIRMER )
      – Arch Intern Med 1977;137:357.
    48. AMYLASEMIE(AUGMENTATION) (A CONFIRMER )
    49. PANCREATITE AIGUE (A CONFIRMER )

    1. ANTECEDENTS VASCULAIRES FAMILIAUX
    2. MIGRAINE
    3. EPILEPSIE
    4. DEPRESSION
    5. TABAGISME
      En raison du risque accru de maladie cardiovasculaire.
    6. LITHIASE BILIAIRE(ANTECEDENT)
    7. VARICES
    8. INSUFFISANCE RENALE
    9. ASSOCIATION A L’ALCOOL
      La consommation d’alcool (supérieure à 5 grammes/jour) augmenterait le risque de cancer du sein chez les femmes utilisant des estrogènes de substitution :
      – J Clin Endocrinol Metab 1997;82:1656-1658.

    1. CANCER DE L’UTERUS
    2. CANCER DU SEIN
    3. MASTOPATHIE BENIGNE
    4. FIBROME UTERIN
    5. ENDOMETRIOSE
    6. DIABETE
      Risque d’aggravation.
    7. HYPERLIPIDEMIE
      En raison du risque de majoration de l’hyperlipidémie et du risque accru de maladie cardiovasculaire.
    8. OBESITE
      En raison du risque accru de maladie cardiovasculaire.
    9. MALADIE THROMBOEMBOLIQUE
      ARTERIELLE OU VEINEUSE
    10. THROMBOSE VEINEUSE(ANTECEDENT)
      Risque de récidive.
    11. EMBOLIE PULMONAIRE(ANTECEDENT)
      Risque de récidive.
    12. ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL(ANTECEDENT)
      Risque de récidive.
    13. THROMBOSE ARTERIELLE(ANTECEDENT)
      Risque de récidive.
    14. INFARCTUS DU MYOCARDE(ANTECEDENT)
      Risque de récidive.
    15. CARDIOPATHIE
      Congénitale ou acquise.
    16. INSUFFISANCE CARDIAQUE
    17. HYPERTENSION ARTERIELLE
    18. TUMEUR HYPOPHYSAIRE
    19. GALACTORRHEE
      Avec ou sans augmentation de la prolactine.
    20. CONNECTIVITE
    21. LUPUS ERYTHEMATEUX AIGU DISSEMINE
    22. PORPHYRIE
    23. PORPHYRIE CUTANEE
    24. PORPHYRIE AIGUE INTERMITTENTE
    25. ICTERE GRAVIDIQUE(ANTECEDENT)
    26. MALADIE HEPATIQUE PREEXISTANTE
      Récente ou chronique. Antécédent d’ictère gravidique.
    27. OTOSCLEROSE
    28. GROSSESSE
    29. ALLAITEMENT

    Posologie et mode d’administration

    Dose usuelle par voie orale :
    – dans la ménopause:
    Un milligramme un quart (1,25mg) par jour 21 jours par mois en association avec un progestatif du 15 au 22ème jour de traitement.
    – institution d’un cycle artificiel:
    Deux milligrammes et demi par jour
    peuvent être nécessaires.
    – aménorrhée:
    Un milligramme un quart (1,25mg) à deux milligrammes et demi par jour 21 jours par mois, en association avec un progestatif du 15ème au 21ème jour du traitement.
    – insuffisance de la glaire cervicale:
    Un
    milligramme un quart (1,25mg)à deux milligrammes et demi par jour du 6 au 14 ème jour du cycle.
    – cancer de la prostate:
    Trois milligrammes trois quarts (3,75 mg) à sept milligrammes et demi par jour en 3 prises.
    – inhibition de la lactation:
    Trois
    milligrammes trois quarts (3,75mg) toutes les 4 heures pendant 20 heures.

    Dose usuelle par voie intraveineuse lente ou intramusculaire dans les hémorragies:
    – chez l’adulte et l’enfant de plus de 10 ans:
    Vingt à soixante milligrammes par jour.
    – chez
    l’enfant de 5 à 10 ans:
    Vingt milligrammes en 1 ou 2 injections par 24 heures.
    – chez l’enfant de moins de 5 ans:
    Dix milligrammes par jour.

    Urgences gynécologiques:
    Vingt à quarante milligrammes en 1 injection, intraveineuse de préférence.
    Si
    l’hémostase n’est pas complète dans l’heure qui suit: répéter la dose.

    Chirurgie:
    Vingt à quarante milligrammes en une injection intraveineuse ou intramusculaire, la veille de l’intervention.
    Vingt à quarante milligrammes en une injection
    intraveineuse, 30 minutes avant l’intervention.
    A renouveler au cours de l’intervention, puis une injection post-opératoire suivant les cas.

    Dose usuelle par voie percutanée:
    En application sur les lésions à la dose de trois grammes par jour.
    La durée
    du traitement ne doit pas dépasser 3 mois sans nouvelle consultation médicale.
    Surveillance du traitement:
    Avant traitement, et régulièrement en cours de traitement, contrôle du poids, de la TA, de l’état veineux, des seins, de l’utérus, des frottis
    vaginaux, de la triglycéridémie, de la cholestérolemie, de la glycémie.

    Pharmaco-Cinétique

    Absorption
    Résorbés par le tractus gastro-intestinal.

    Métabolisme
    Métabolisés au niveau hépatique.

    Spécialités

    Pour rechercher les spécialités contenant cette substance, consultez le site www.vidal.fr

    Principe actif présent en constituant unique dans les spécialités étrangères suivantes :


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